
Dans la continuité de son cadre de définition « Résilience et Adaptation au Changement Climatique », l’Alliance HQE-GBC lance un appel à retours d’expérience pour illustrer, par des exemples concrets et réussis, les leviers d’action permettant de répondre aux enjeux actuels et futurs pour un environnement bâti, au sens large. L’objectif est de prendre en compte non seulement les bâtiments, mais aussi l’aménagement du territoire et l’ensemble du cadre de vie.
Cet appel vise à identifier les bonnes pratiques et les réponses concrètes apportées par des collectivités, des aménageurs ou des acteurs du cadre de vie pour inscrire les enjeux de l’adaptation dans leurs documents de planification, leurs stratégies territoriales ou des projets opérationnels.
Les projets retenus seront valorisés dans une publication mettant en avant de manière concrète les leviers pour un cadre de vie bâti résilient et adapté, et ce, lors d’événements dont l’Alliance HQE-GBC sera partenaire.
Contexte et enjeux
Le changement climatique est à l’œuvre et le nombre d’aléas climatiques, déjà multiplié, devrait encore s’accentuer dans les années à venir. Si les mesures d’atténuation demeurent essentielles pour limiter le niveau global de réchauffement, les stratégies et bonnes pratiques d’adaptation doivent continuer à se développer, se généraliser et se diffuser largement et sans délai. Pour reprendre le Haut Conseil pour le Climat il s’agit bien de « Renforcer l’atténuation et engager l’adaptation » (2021).
L’adaptation peut être définie comme « un processus d’ajustement au climat réel ou prévu et à ses effets afin de modérer les dommages ou de tirer parti des opportunités bénéfiques » (selon le GIEC en 2022).
Si les Collectivités sont en première ligne pour répondre à la nécessité d’adapter les espaces de vie au changement climatique, ce sont tous les acteurs du cadre de vie qui doivent proposer des solutions.
La notion d’adaptation doit inciter à agir à tous les niveaux, à toutes les échelles du cadre bâti, du bâtiment aux infrastructures en passant par la parcelle ou l’opération d’aménagement ; dans le neuf comme pour l’existant, selon des stratégies différenciées mais complémentaires ; d’un point de vue technique autant qu’humain et financier (solutions constructives, usages, assurances, valeur immobilière, …).
La mise en œuvre d’actions concrètes pour l’adaptation des espaces bâtis est d’autant plus pertinente qu’elles génèrent souvent des co-bénéfices multiples, en répondant à plusieurs objectifs, notamment sur le volet social, tout en contribuant à la qualité des cadres de vie, y compris pour les habitants et les usagers.
Il y a urgence à agir et dans cette perspective. Les retours d’expérience et leur valorisation sont essentiels.
Favoriser des territoires résilients et qui s’adaptent nécessite de donner à voir et de disposer d’exemples concrets d’actions d’adaptation au changement climatique, montrer des solutions et alternatives aussi pour inspirer, inciter et donner envie à toujours plus d’acteurs à agir.
La massification passera par le partage et le transfert de savoir-faire. C’est pourquoi l’Alliance HQE-GBC propose aux acteurs une communauté de pratiques et d’échanges, forces d’appui et de propositions.
Le cadre de définition de la Résilience et l’Adaptation pour un environnement bâti de l’Alliance HQE-GBC
En 2021, l’Alliance HQE-GBC a publié un cadre de définition de la Résilience et Adaptation au Changement Climatique qui répond aux enjeux d’aujourd’hui et de demain. Fruit d’une réflexion multi-acteurs, il vise à proposer un langage commun et à identifier les leviers, à différentes échelles, pour agir en faveur de la résilience et de l’adaptation des cadres de vie face aux conséquences du changement climatique déjà visibles et à venir.
A l’échelle des individus, les notions d’usages et de comportements sont des leviers puissants en termes de flexibilité et d’adaptation, souvent complémentaires aux solutions techniques, facilement généralisables et qui peuvent être initiés de façon immédiate.
- Mutualisation et espaces partagés et potentialités
- Evacuation et zones refuges
- Connaissance et information de la population
Dans ce domaine, les retours d’expérience peuvent viser, par exemple, à :
– accompagner des nouveaux modes de vie ou valoriser des expertises d’usage
– diffuser la culture du risque
– partager une vision des enjeux du territoire ou des solutions concrètes.
A l’échelle du cadre de vie, les conditions de santé et de confort dépendent d’une multitude de critères, avec, en premier lieu, la température et la qualité de l’air, mais aussi les notions d’accessibilité qui contribuent au bien-être de tous, quelles que soient les conditions météorologiques extérieures.
- Limitations des nuisances et pollutions
- Confort thermique
- Accessibilité
Dans ce domaine, les retours d’expérience peuvent viser, par exemple, à :
– limiter l’exposition des populations aux pollutions ou conditions climatiques extrêmes
– améliorer le confort et favoriser la santé.
A l’échelle du bâti, des solutions peuvent être déclinées sur les formes urbaines, structures et composants pour un urbanisme et des opérations d’aménagement qui intègrent le changement climatique et ses conséquences.
- Diagnostic terrain et analyse de site
- Options d’aménagement et modes constructifs pour l’intégrité du bâti
- Adaptabilité et réversibilité
Dans ce domaine, les retours d’expérience peuvent viser, par exemple, à :
– réduire la vulnérabilité du bâti et des espaces publics
– favoriser l’évolutivité
– s’inspirer de la nature.
A l’échelle du site et terrain, les bons choix en matière d’adaptation résultent d’un enjeu de connaissances avec une généralisation des diagnostics de vulnérabilité de la ville, du quartier, du site, de la parcelle ou du bâtiment, pour mieux anticiper les risques climatiques et accepter l’incertitude.
- Données climatiques locales
- Gestion de l’eau
- Préservation des écosystèmes
Dans ce domaine, les retours d’expérience peuvent viser, par exemple, à :
– généraliser les études amont et diagnostics de risques pour améliorer les connaissances
– préserver ou restaurer les cycles naturels et les écosystèmes.
A l’échelle des territoires, les enjeux de robustesse se matérialisent en termes de planification, réseaux, services et infrastructures pour assurer les approvisionnements et le fonctionnement, même en mode dégradé en cas d’aléa. Du PCAET (Plan climat-air-énergie territorial) au bâtiment comme maillon de la chaîne, qui peut aussi contribuer à la résilience du territoire.
- Planification et réglementation
- Coopération territoriale
- Continuité des services et modes dégradés
Dans ce domaine, les retours d’expérience peuvent viser, par exemple, à :
– intégrer les risques climatiques dans les stratégies de territoire
– inscrire des objectifs ambitieux dans les documents de planification et traduire ces objectifs de manière opérationnelle.
Modalités de participation
Les conditions à remplir pour répondre :
- Être une collectivité territoriale, un aménageur, un promoteur ou un acteur du cadre de vie
- Porter un projet ou une action pour un environnement bâti plus résilient et qui réponde aux enjeux de l’adaptation au changement climatique
- Le projet peut être situé en France métropolitaine, dans les territoires d’Outre-mer ou à l’international
- Le niveau d’avancement peut être variable (en réalisation ou déjà finalisé)
L’objectif de la sélection sera d’obtenir différentes typologies de projets et de territoires afin d’illustrer par une diversité de projets concrets le cadre de définition pour la résilience et l’adaptation du cadre bâti de l’Alliance HQE-GBC.
Pour être référencés, décrivez votre REX pour la Résilience et l’Adaptation du cadre bâti à l’aide du cadre de définition de l’Alliance HQE-GBC. Si vous êtes sélectionnés, vous serez invités à fournir des informations complémentaires pour réaliser une fiche REX de votre initiative. Les projets retenus seront valorisés dans une publication.
Participation ouverte jusqu’au 30 avril 2025.