Entre le poids de la transformation environnementale attendue et nécessaire des pratiques du marché et la conjoncture dégradée par la hausse des prix et l’inflation, l’immobilier, dont les actifs à l’échelle mondiale valent plus de 320 billions de dollars, est aujourd’hui pris entre deux feux. Le MIPIM a réuni cette année tous les acteurs jouant un rôle dans l’anticipation des turbulences prévues de l’industrie immobilière : décideurs, investisseurs, asset managers, avocats, consultants, développeurs, agents immobiliers… bref toute la chaine, pour un réel un effort d’accompagnement de l’immobilier dans sa transition vers une industrie durable.
Un transition juste et équitable nécessaire pour aller vers la neutralité carbone
Lancé par le WGBC (World Green Building Council) en partenariat avec ULI Europe (Urban Land Institute), WBCSD (World Business Council for Sustainable Development) et IIGCC (Institutional Investors Group on Climate Change), le « Road to Zero Stage » organisé dans le cadre du MIPIM a accueilli 37 intervenants, dont Hanane EL HAYEK, porte-parole de l’Alliance HQE-GBC à la séance du 16 mars intitulée : « Comment établir une transition juste et équitable ? »
La séance a porté sur l’importance d’une transition juste et équitable vers la neutralité carbone.
Dans son intervention, Hanane EL HAYEK a rappelé que la taxinomie a entraîné une certaine dynamique au niveau du marché et a forcé les entreprises à considérer la notion de durabilité dans leurs stratégies. « Cette approche verticale nécessite d’être complétée par des approches plus horizontales comme la EPBD (directive sur la performance énergétique des bâtiments) dont la révision vient d’être adoptée. C’est la conjonction de ces approches qui permettra d’établir une certaine équité dans les mouvements de transition ».
La rénovation, un levier indispensable de la sobriété
Hanane EL HAYEK a insisté sur la rénovation comme un levier indispensable de la sobriété immobilière et de la revalorisation des actifs délaissés, sous réserve que les propriétaires de ces actifs soient bien équipés techniquement pour les décarboner.
Cette transition juste nécessiterait également une meilleure approche et une meilleure quantification des critères Sociétaux et de Gouvernance de l’ESG . Si ces critères sont aujourd’hui hétérogènes au niveau corporate, les certifications de bâtiments verts, et notamment le cadre de référence du bâtiment durable et la certification HQE permettent d’établir un ensemble solide d’indicateurs quantitatifs et qualitatifs à l’échelle du bâti.